Ville de Valras-Plage : Actualités

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Depuis 2021, l’explosion des prix de l’électricité touche de plein fouet les municipalités. Au même titre que les entreprises, elles ne bénéficient d’aucun bouclier tarifaire et subissent des hausses de 30 à 300% de leur facture électrique. Bonne nouvelle : la commune n’a pas attendu la crise énergétique pour s’engager dans la réduction de ses consommations électriques.

L’éclairage public peut représenter 32% des dépenses d’électricité d’une commune. Dans une station balnéaire, son poids rapporté à la démographie est encore plus élevé. A Valras-Plage, le même réseau de points lumineux bénéficiera en effet à deux fois moins d’habitants hors saison, pour un même coût.

Consciente de cet enjeu financier important, la Ville a lancé en 2020 une démarche de rénovation totale de son parc lumineux, lançant une étude photométrique et énergétique sur chacune de ses voiries. L’audit effectué a estimé que la note d’électricité pourrait être allégée de 70 à 80% grâce à deux mesures majeures : passer 100% des installations en LED et moduler l’intensité de l’éclairage en fonction des besoins.

« Cela peut paraître évident mais pendant des décennies, nous avons éclairé à forte intensité des rues sans aucune autre alternative, explique Jean-Pierre Cardia, Président du cabinet Inergie Adapt chargé de l’audit. Aujourd’hui, la technologie LED (diodes électroluminescentes), permet de se poser les bonnes questions et de privilégier la qualité à la quantité ».

L’étude établit que le simple remplacement des lampes anciennes génération par des LED diminuera de 47% la note énergétique et évitera la production de 40 532 kg de CO2, l'équivalent de 186 300 km en voiture ! Les élus ont volontairement choisi de remplacer tous les équipements en 2 ans pour obtenir rapidement un bénéfice maximal. « 34% de notre parc est déjà équipé de LED (la moyenne française étant de 12%), et seulement 50% des éclairages sont à remplacer.

Avec cet audit et ce marché de travaux ambitieux, on peut se féliciter d’avoir pris une longueur d’avance ! », s’enthousiasme le Maire, Daniel Ballester. Dans un second temps, une réflexion sur le « profil nocturne de fonctionnement » de la Ville a été réalisée pour savoir quand et où on peut abaisser le niveau de luminosité. Sur la Ville, il est modulable de 50 à 100 % selon les horaires et les lieux éclairés.

Les bénéfices de cette modulation, couplée à l’utilisation de candélabres mieux profilés, sont bien évidemment l’abaissement les coûts en diminuant la puissance consommée. « A ce titre, la boule lumineuse qui éclaire à tout va jusqu’au ciel est une aberration environnementale ! », explique JP Cardia. « Elles devront disparaitre en 2025, l’arrêté du 27 décembre 2018 imposant des mesures de protection interdisant les éclairages trop orientés vers le ciel ou intrusif pour les habitants comme pour la biodiversité. »

Ce type de solutions émet aussi un flux lumineux plus respectueux du voisinage, de la faune et de la flore, dont beaucoup d’espèces évoluent et se reproduisent la nuit. Tout en maintenant un niveau lumineux sécurisant pour les piétons.

Pour réaliser des économies sur tous les fronts, la mairie réalise actuellement un audit destiné à recenser les points les plus énergivores au sein de ses bâtiments. Les agents ont également été sensibilisés aux économies d'énergie liées au chauffage, à l'éclairage des bureaux ou à l'envoi des courriers électroniques.

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