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Discours de daniel Ballester lors de l'inauguration de l'esplanade Turco
“Je vous remercie de votre présence ici aujourd’hui pour inaugurer les réaménagements de l’Esplanade Turco, du parking Panis et je rajouterai puisque les travaux sont un plus anciens, mais non inaugurés, la partie de l’avenue Jean Moulin jusqu’à sa jonction avec les allées de Gaulle.
Avec ces travaux s’achève la requalification du cœur de ville entreprise en 2018 qui désormais présente une continuité urbaine accessible, faisant une large place aux mobilités douces.
Mais avant d’entrer plus en détail dans les aménagements à proprement parler, je voudrais dire quelques mots sur mes deux illustres prédécesseurs dont les sites inaugurés aujourd’hui portent le nom : Alfred Panis et Emile Turco dont je salue les descendants André et Géradine Turco, qui nous ont fait l’honneur et l’amitié de leur présence aujourd’hui.
Commençons par le premier : Alfred Panis. Il est le symbole de la création de Valras-Plage en tant que commune à part entière, détachée de Sérignan, puisqu’il en fut le premier maire.
En effet, le 12 avril 1931, les douze conseillers municipaux élisent leur premier maire Alfred Panis, instituteur retraité. Jean Dauga, patron pêcheur, devient quant à lui, premier adjoint.
Autre fait marquant c’est à lui que nous devons le nom de notre commune. Lors de la deuxième réunion de ce jeune Conseil Municipal, il fut demandé le changement de nom de Valras la Plage en Valras Plage. La même année un décret ministériel autorise cette inscription au registre des communes de France.
A la fin du mandat d’Alfred Panis en 1935, Valras-Plage est passé de 974 habitants en 1931 à 1161.
Son nom est donc attaché pour toujours à la création de notre commune et au début de son développement.
Emile Turco quant à lui fut maire de 1959 à 1983, après avoir fait partie de l’équipe municipale depuis 1947 tour à tour en tant que conseiller municipal, puis adjoint au maire.
Emile Turco était un homme de convictions et ne s’en cachait pas. Eminemment moderne et visionnaire il était entièrement dévoué à sa ville pour laquelle il a œuvré sans relâche.
Avec lui, la modernisation du village progresse à grands pas. Au nombre de ses réalisations les plus emblématiques, je citerai au tout début des années 70 l’aménagement du port de plaisance, en 1977 le prolongement de la jetée sur l’Orb pour tenter (déjà) de lutter contre l’érosion, en 1980 la création de l’Esplanade Turco, et du Théâtre de la mer.
En créant l’esplanade qui, à cette époque ne portait pas encore son nom évidemment, Emile Turco a littéralement bouleversé les usages. Souvenez-vous ici même nous avions une voie de circulation, un terre-plein servant de giratoire sur lequel avait été édifié le monument aux morts. C’était en 1980. Et c’était un grand changement !
Qui, aujourd’hui songerait à revenir à une voie de circulation sur ce site ? Pas grand monde j’en suis sûr, tant il est devenu le symbole des moments festifs et conviviaux, nous rassemblant pour les grandes manifestations qui caractérisent notre ville, qu’elles soient associatives, commerçantes (marchés) ou municipales avec les grands rendez-vous sportifs, les concerts de l’été ou la Saint Pierre.
45 ans après, nous inaugurons un lieu et des aménagements qui tout en s’adaptant à notre époque et à nos usages, ont conservé l’esprit initial : un lieu de convivialité, de fête, de retrouvailles. Certes le théâtre de la mer a été détruit car il était, il faut bien le reconnaître, en bout de course et ne remplissait plus les normes qu’exigent la sécurité des artistes et du public. Mais là aussi l’esprit a été conservé puisqu’une grande scène moderne dotée des techniques nécessaires en termes de lumières et de sonorisation et remplissant toutes les normes de sécurité, sera montée chaque année de mai à septembre.
Lors du réaménagement de cet espace nous avons pris le parti de conserver les matériaux et le mobilier urbain déjà présents sur les allées et la place afin de ne pas rompre l’harmonie et créer une continuité urbaine et esthétique. De même pour les revêtements de sol qui mêlent galets sciés, dalles en pierre et béton rose, ainsi qu’avec les candélabres.
Cet espace prisé de vous tous offre désormais, et c’est une nouveauté, des zones de convivialité avec des ombrières et des bancs identiques à ceux placés sur la première partie de l’avenue Jean Moulin. Il offre également grâce à la promenade intégrée et au promontoire un point de vue à 360° sur l’Orb, l’embouchure, les Orpellières, et une magnifique perspective sur notre front de mer. Toute la beauté de notre commune en un seul regard !
Nous avons désormais un cœur de ville entièrement accessible sans dénivelé, agrémenté d’espaces de convivialité qui deviennent de véritables lieux de vie en offrant un cadre et un environnement agréables.
Vient le moment tant attendu où je dois parler des arbres !
Les mûriers platanes qui avaient été plantés il y a des décennies étaient malades : nous avons donc arraché ceux irrécupérables et avons essayé de replanter ailleurs, ceux dont on pouvait espérer qu’ils pourraient survivre dans un lieu plus abrité.
En lieu et place, nous avons planté des palmiers d’une nature résistante qui viennent dans le prolongement de ceux de l’avenue Jean Moulin. Je sais, ces arbres ne font pas d’ombre, d’où les ombrières en bois et fer.
Je le dis souvent mais je veux le rappeler ici. Ce site, comme tout notre front de mer est exposé aux vents violents, à la salinité de l’air, beaucoup plus importante que dans d’autres villes de bord de mer, et rares sont les arbres qui perdurent. Il n’est qu’à voir les allées de Gaulle où nous avons testé (toujours sur les conseils de spécialistes, je tiens à le souligner) différentes essences. Autant nous pouvons voir leur croissance régulière dès que nous nous éloignons de la mer, autant ceux directement face au vent et aux embruns peinent à se développer, voire meurent. C’est un amer constat, je le concède, mais avec lequel nous devons composer. Croyez-moi, ce n’est jamais de gaieté de cœur que l’on abat des arbres, d’autant plus quand ils font partie de notre paysage depuis de nombreuses années.
Mais force est de constater que notre patrimoine végétal en front de mer est quasi inexistant ou alors bien souffreteux. En revanche, nous sommes fiers de voir les plantes méditerranéennes foisonner autour des palmiers face aux commerces.
Les arbres m’amènent à évoquer le second aménagement que nous inaugurons aujourd’hui : le parking Alfred Panis. Sur cet espace, en seconde ligne, nous avons choisi de planter des 14 tamaris et 5 hibiscus de Norfolk. A terme, ils permettront de bénéficier d’ombre et d’apporter un peu de fraîcheur.
Le site a bénéficié d’une totale réfection de son revêtement, d’un retraçage des emplacements de stationnement et d’un sens de circulation plus fluide et plus aisé.
Et là, vous allez me dire : de toutes façons, il est impossible de se garer en été à Valras-Plage ! Et c’est vrai que ce n’est pas simple durant 2 mois. Cependant, nous avons mis en œuvre toutes les solutions qui pouvaient s’offrir à nous : zones bleues, arrêts minute, stationnement payant qui, et vous êtes une grande majorité à l’admettre, a permis une rotation bien plus efficace des véhicules et enfin des parkings de périphérie immédiate, gratuits avec navette. Je n’irai pas plus loin sur la problématique du stationnement dont l’origine remonte à loin, à une époque où l’on laissait construire sans obligation de stationnement intérieur, ou que l’on transformait son garage en logement…
Et pour parfaire le tout, nous avons également entièrement rénové l’espace Valmer dédié aux associations de la mer qui désormais trouveront un lieu confortable, et thermiquement isolé. A terme, ce bâtiment bénéficiera d’un habillage bois.
L’ensemble de ces travaux a été réalisé pour un montant total de 2 800 000€ pour l’esplanade et le parking Panis et 680 000€ pour la phase 1 de l’avenue Jean Moulin
Esplanade et parking ont bénéficié de subventions de la part de l’Etat à hauteur de 275 406 € auxquelles il faut rajouter le fonds vert pour 78 000 €. La Région enfin nous a attribués une aide de 55 000 €.
Je veux donc remercier très sincèrement Monsieur le Sous-Préfet ainsi que Madame la Présidente de la Région Occitanie.
Merci aussi bien sûr à l’architecte du projet, aux entreprises, aux services de la ville et naturellement aux élus qui ont suivi le chantier avec assiduité.
Et enfin, merci à vous tous, les Valrassiens pour votre patience pendant les travaux : je vous voyais nombreux à surveiller le chantier. Il vous reste maintenant à profiter de ces lieux, à vous les approprier. Et quelle meilleure saison que l’été pour les étrenner !
Je vous remercie de votre attention.
Daniel Ballester, Maire de valras-Plage.”